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Lors du conseil communal de novembre 2023, Mons en Mieux représenté par Guillaume Soupart et Georges-Louis Bouchez a présenté une motion sur les difficultés rencontrées suite à la présence de PFAS sur le territoire montois. Elle a été approuvée à l’unanimité.

Considérant

Les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) sont un groupe de substances chimiques fabriquées par l’homme qui sont utilisées dans une grande variété d’applications en raison de leurs propriétés hydrofuges, anti-graisse et anti-salissures. Ces produits sont notamment présents dans les textiles, les produits ménagers, la lutte contre les incendies, l’automobile, l’agroalimentaire, la construction et l’électronique. L’exposition aux PFAS peut avoir des effets néfastes sur l’environnement et sur la santé humaine et animale.

La directive 2020/2184 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2020 prévoit un seuil maximum de 100 ng/l de PFAS dans les eaux de distribution à partir de janvier 2026.

Des risques sanitaires potentiels sont encourus par nos concitoyens.

Plusieurs puits alimentent en eau les foyers montois dont notamment les

Puits de Spiennes : 15 ng/l

Puits de Ghlin : <1 ng/l

Puits de Thieusies : <1 ng/l

Captages de Bray, d’Estinnes-au-Val et de Grand-Reng : <1 ng/l

La grande majorité des maisons montoises dépendent du puits de Spiennes qui est géré par l’IDEA.

L’émission #Investigation du mercredi 8 novembre 2023 de la RTBF a démontré des rejets de PFAS dans la Haine par des entreprises de notre territoire dont certains dans des proportions inquiétantes.

L’information émanant de la Ministre wallonne de l’Environnement, du Service public de Wallonie (SPW) et de la Société wallonne des Eaux (SWDE) a été défaillante.

Le collège des bourgmestre et échevins a déconseillé aux riverains de Nimy et d’Obourg de consommer les œufs et légumes issus de la production locale.

L’information aux riverains doit être largement améliorée.

Il faut pouvoir mettre en place des relevés réguliers, un suivi de la santé des citoyens et un système d’information automatique pour les riverains.

En conséquence,
Le Conseil communal décide par … voix favorables, … contre et … abstentions:

Art. 1 : Le collège de la ville de Mons est mandaté afin d’interpeler la Ministre Tellier sur la situation mise en évidence lors de cette émission en termes de rejets de PFAS par les entreprises implantées sur la commune d’Obourg.

Art. 2 : Le collège doit fournir aux membres du conseil communal toutes les informations dont il dispose concernant la présence de PFAS sur le territoire, dont les permis d’environnement qui ont été acceptés – et ce, en demandant à la Ministre Tellier de recenser les usines implantées sur le territoire de l’entité montoise qui utilisent des PFAS dans leur process de fabrication.

Art. 3 : Le collège doit prévoir une information complète sur la présence de PFAS dans l’eau de distribution dans le prochain MonsMag afin d’informer les personnes en situation de rupture numérique.

Art. 4 : Le collège doit demander à la Ministre Tellier une campagne de prises de sang (biomonitoring) sur base volontaire de tous les habitants susceptibles d’être affectés par une contamination au PFAS, d’assurer un monitoring régulier des volontaires, de communiquer le résultat de ces études à tous les conseillers communaux en anonymisant ces résultats et de fournir les résultats  aux médecins de famille des volontaires.

Art. 5 : Le collège doit solliciter la Société wallonne des Eaux (SWDE) et l’agence de développement territorial du cœur du Hainaut (IDEA) afin d’étudier la possibilité de filtrer avec du charbon actif l’eau issue du puits de Spiennes.

Art. 6 : Le collège doit prendre des mesures afin d’améliorer les contrôles et l’entretien de la Haine via le Contrat Rivière Haine.

Art. 7 : Le collège doit accompagner nos agriculteurs, agricultrices et producteurs locaux qui dépendent de l’eau de distribution pour tout ou partie de leur production.

La presse en parle !

La DH