L’année dernière, la Ville de Mons avait prévu un budget de 50.000€ pour réaliser une étude acoustique au niveau de l’autoroute. En effet, cela fait des années que les riverains se plaignent de nuisances sonores malgré la présence de murs antibruit. Plusieurs rencontres ont été organisées entre la Ville et les habitants. Après quoi l’étude a été commandée. Les résultats de l’étude ont été dévoilés et ils vont à l’encontre de ce que dit le Service public de Wallonie.
Pour rappel, en avril 2021, le ministre de la Mobilité Philippe Henry (écolo) avait déclaré que de nouvelles mesures avaient été effectuées et qu’aucun problème n’avait été relevé. Pas question donc d’obtenir un nouveau revêtement et une prolongation du mur antibruit, dit-on à l’époque. La nouvelle étude n’est pas aussi catégorique, comme l’explique Guillaume Soupart, conseiller communal Mons en Mieux. « Plusieurs points de mesure ont été choisis près du mur antibruit, dans chacun de ces quatre villages : Saint-Denis, Nimy, Maisières et Ghlin. L’objectif était d’évaluer le niveau de bruit près de l’autoroute et de comparer les mesures avec celles du SPW ».
À Saint-Denis, les mesures des décibels sont conformes à deux endroits mais dépassent les limitations autorisées aux deux autres endroits mesurés. « C’est en fonction du vent », commente Guillaume Soupart. À Maisières, 4 endroits sur 5 dépassent les normes en termes de décibels. À Nimy par contre, aucun dépassement n’est constaté. Enfin, à Ghlin, les décibels mesurés n’ont en rien dépassé les normes à la résidence du Festinoy « mais au croisement de l’autoroute de Ghlin et de la N50, tous les voyants sont au rouge ».
Les mesures ont été réalisées en hiver, entre le 10 octobre et le 8 décembre, en dehors des vacances scolaires, précise encore le conseiller communal. « Là où je m’interroge, c’est que la Ville de Mons n’a toujours pas communiqué les résultats de cette étude depuis le mois de juin. Comme les résultats sont contradictoires à ceux de l’étude du SPW, que va faire la Ville ? Négocier avec la Région wallonne ? Aller en justice, c’est compliqué étant donné que la Région est le pouvoir qui subsidie la Ville… ».
L’élu Mons en Mieux prône en tout cas le dialogue. « Le ministre-président Elio Di Rupo est présent au conseil communal alors pourquoi ne pas avoir une discussion franche avec lui ? Pour voir quelles sont les possibilités ».
La Ville de Mons répond : « Nous avons transmis les résultats de cette étude contradictoire au cabinet du ministre Henry. On verra la réponse du SPW. Attaquer en justice n’est pas à l’ordre du jour. On attend qu’ils se positionnent, on verra si leur réponse nous donne satisfaction, dans l’idée d’obtenir de meilleures installations que les actuelles ».
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