Madame l’Échevine de la Mobilité,
Nous le savons les trottinettes et vélos électriques en libre-service sont un phénomène nouveau qui est récemment arrivé en Belgique. Nous avons la chance d’avoir deux opérateurs belges sur le marché: Troty pour les trottinettes et Billy pour les vélos. Les autres sociétés, Bird, Lime, JUMP par Uber, sont américaines.
Les trottinettes se déplacent à une vitesse allant de 18 à 25 km/h. Quant aux vélos à assistance électrique, ils roulent à une vitesse allant de 25 à 35 km/h. La plupart des opérateurs organisent leur prix de la manière suivante: 1€ la prise en charge, augmentée de 25 cents par kilomètre parcouru.
Ces nouveaux modes de déplacement sont pratiques et s’adaptent aux besoins de la population. Il suffit de télécharger l’application d’un des opérateurs, encoder un numéro de carte de crédit et nous pouvons directement louer l’un des véhicules.
Ils permettraient de faciliter les communications entre le centre-ville, le Grand-Large, les Grand-Prés, la gare, etc. Les vélos électriques en libre-service répondraient peut-être plus à la nécessité de liaisons entre Mons-centre et ses villages.
Toutefois, ces moyens de transport innovants ne sont pas sans inconvénient. Notamment, au premier plan, nous retrouvons le risque accidentogène très important que prenne les utilisateurs en recourant aux vélos ou trottinettes électriques. L’autre problématique majeure est liée au fait que les locataires délaissent les véhicules de manière désordonnée pouvant gêner le parking et les piétons – et particulièrement, les personnes malvoyantes et PMR –.
Le groupe Mons en Mieux aimerait savoir s’il existe des discussions entre le collège communal et les acteurs de ce service de transport. S’il n’y en a pas, quelles raisons invoquent le collège ? S’il y en a, quel est l’état d’avancement de ces échanges ? Est-il possible de préférer des acteurs belges ?
Nous aimerions également que vous nous fassiez part des mesures que le collège souhaite prendre – notamment au niveau de sa compétence de police communale – concernant l’implantation possible et future de ces acteurs économiques. Dans le même sens, existerait-il un périmètre limité d’accès à ces véhicules ? Quelles mesures souhaitent prendre le collège quant à leur limitation et leur organisation sur le territoire montois ?
Ces systèmes étant déjà bien implantés dans d’autres villes belges, comme Anvers, Bruxelles, Liège et Namur, et arrivant prochainement à Charleroi, serait-il possible de contacter celles-ci afin de créer une charte d’utilisation, reprenant des zones de parkings limitées, une limitation de vitesse des véhicules et un cadre pour le ramassage des trottinettes et des vélos qui doivent être rechargées ?
Je vous remercie pour vos renseignements et votre attention.