La minorité estime que les efforts ne doivent pas venir exclusivement des ménages.
Depuis plusieurs années déjà, la ville de Mons tend autant que possible vers une démarche “zéro déchet.” En invitant les familles, les étudiants, les clubs sportifs ou encore commerçants à réduire leur consommation de déchets, cette dernière entend faire une bonne action pour l’environnement. Si la démarche mérite d’être saluée, elle n’est pas exempte de critiques adressées depuis les bancs de l’opposition.
En effet, alors que le conseil communal était invité à voter une grille de décision déterminant les actions à mener dans le courant de cette année et les publics cibles définis pour ce faire, Mons en Mieux reprochait aux autorités de ne pas en faire assez et, donc, de ne pas montrer l’exemple. “Il serait peut-être temps de passer à la signature électronique pour toute une série de documents qui, aujourd’hui, passe de service en service, parfois via des véhicules”, a ainsi illustré Guillaume Soupart (MeM).
”On peut aussi regretter que le Mons Mag soit distribué à l’ensemble des Montois en format papier. Pourquoi ne pas proposer une formule selon laquelle les Montois qui ne souhaitent plus le recevoir pourraient le manifester, et ensuite une formule selon laquelle la version numérique est prioritaire. Le format papier ne serait alors adressé qu’aux personnes qui en font expressément la demande. Ce n’est pas forcément tout ou rien, il est possible de répondre aux besoins de chacun, notamment pour ne pas agrandir la fracture numérique”
Pour Georges-Louis Bouchez, qui soutient pleinement la proposition, il est “contradictoire de demander aux gens de faire des efforts et, a contrario, de multiplier les supports de communication dans les rues et boites aux lettres.” Et le chef de file de l’opposition d’ajouter : “Si l’administration communale ne montre pas l’exemple, pourquoi les citoyens le devraient-ils ?”
Le collège communal a annoncé que la proposition “serait étudiée”, ce qui n’a pas particulièrement convaincu Guillaume Soupart. “Quand on nous répond “on va le faire”, on ne sait jamais dans quels délais ce sera le cas. Ce n’est pas la première fois que c’est suggéré lors d’un conseil communal.” Quant à la signature électronique, l’échevine de la propreté a admis que des efforts restaient à faire mais que le procédé était de plus en plus utilisé.
Pour le reste, on notera que diverses actions de sensibilisation seront menées tout au long de l’année auprès de différents publics, à savoir les familles, les étudiants et plus particulièrement les cercles et associations étudiantes, et les clubs sportifs. Un important travail sera également entrepris en collaboration avec le secteur horeca afin de voir comment réduire le gaspillage alimentaire et les contenants à usage unique, de plus en plus répandus avec les commandes en ligne et livraisons.
Bref, si le zéro déchet s’inscrit chaque jour un peu plus dans les mentalités, le chemin à parcourir pour en faire un réel mode de vie reste encore long.
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