La pluralité politique dans les institutions culturelles doit rester une priorité. En région montoise, beaucoup de postes de présidence et de vice-présidence sont occupés par une seule couleur politique. Cette situation va à l’encontre de l’esprit de diversité promu par le pacte culturel. C’est pourquoi j’ai interrogé la ministre de la Culture, Elisabeth Degryse, sur ses actions pour équilibrer cette représentation.
Des déséquilibres persistants malgré les tentatives
Bien avant le gouvernement Jeholet, le MR dénonçait déjà la concentration des postes culturels dans les mains du PS en région montoise. Un accord de rééquilibrage avait été conclu en 2021, mais la situation reste inchangée dans de nombreuses institutions culturelles de Mons-Borinage. La diversité politique est essentielle pour garantir que les expertises culturelles puissent s’exprimer sans subir l’influence d’un parti unique.
Mes propositions pour renforcer le pluralisme
J’ai demandé à la ministre si elle envisageait un système de rotation des présidences et vice-présidences, comme celui utilisé dans les intercommunales wallonnes. J’ai aussi voulu savoir si elle comptait avancer sur l’évaluation du décret Greoli de 2019. Ce texte, notamment sa troisième partie, vise à garantir l’autonomie culturelle et reste central dans les efforts de dépolitisation.
Une réponse sans avancée majeure
La ministre a expliqué que le décret impose une répartition proportionnelle des représentants politiques selon les tendances parlementaires. Elle a toutefois ajouté qu’imposer une alternance stricte des présidences et vice-présidences n’était pas juridiquement possible. Cela pourrait entrer en conflit avec les règles de liberté associative.
Un rapport partiel sur la gouvernance culturelle, demandé par la précédente ministre, a été finalisé en avril 2024. La ministre actuelle prévoit de l’analyser prochainement. Cependant, aucune avancée n’a été signalée concernant la partie du décret liée à l’autonomie des opérateurs culturels.
Conclusion : Un combat pour plus de pluralité et d’autonomie
Je reste déterminé à faire en sorte que nos institutions culturelles reflètent la diversité politique et culturelle de notre région. Une gouvernance équilibrée est cruciale pour garantir aux acteurs culturels leur autonomie et leur liberté d’action.
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