Le groupe Mons en Mieux constitué autour de Georges-Louis Bouchez entre en campagne électorale. À deux ans des communales, il esquisse ses projets… Et fait le procès du collège PS – Ecolo.
Nous sommes à deux ans des élections communales : c’est le bon moment pour repartir en campagne, estime Mons en Mieux (MeM). Le groupe politique local rassemblé autour de Georges-Louis Bouchez (composé de membres du MR essentiellement, mais pas seulement) célèbre aussi en ce moment ses cinq années d’existence.
Mons en Mieux partira bientôt à la rencontre des électeurs en programmant toute une série de rencontres thématiques avec les citoyens. Les premières réunions publiques auront lieu à Jemappes et à Mons. Et ce jeudi, MeM a présenté ses priorités à la presse.
Les atouts de Mons
Mons doit jouer de ses atouts, a exposé Georges-Louis Bouchez : situation géographique centrale, patrimoine culturel, deux universités, etc. MeM définit quatre axes dans son projet politique : emploi, cadre de vie, gouvernance et mobilité. Toujours très offensif, le leader de MeM a descendu en flammes l’action du collège PS – Ecolo au moins autant qu’il a défendu ses propres projets. Sa cible préférée : Nicolas Martin, bourgmestre « qui veut tout faire tout seul », qu’il ambitionne de chasser de son siège.
Georges-Louis Bouchez a martelé un triste score montois : un taux d’emploi de 53 %, autrement dit, presque un Montois sur deux qui ne travaille pas alors qu’il ou elle serait en âge de le faire. Pour lui, c’est en partie la faute du CPAS qui ne ferait rien, selon lui, pour remettre les personnes qu’il assiste au travail. Et au collège qui a même supprimé l’échevinat de l’emploi, rappelle-t-il. Il serait faux de dire que des autorités communales n’ont pas de pouvoir en cette matière, estime-t-il. Il plaide pour que la ville, l’université, l’IDEA, les entreprises, les syndicats unissent leurs efforts.
Du pain et des jeux
Pour le cadre de vie des Montois, MeM met l’accent sur la propreté et exprime la volonté de quitter l’Hygea.
Pour critiquer la gouvernance exercée par l’équipe en place (et les précédentes, invariablement socialistes) le leader libéral n’a pas de mots assez durs : le collège PS – Ecolo serait « un comité des fêtes » qui dépense les deniers publics pour « du pain et des jeux », multipliant les feux d’artifice et autres festivités.
L’échevine de la mobilité Charlotte de Jaer reçoit des compliments du même acabit. MeM plaide pour une combinaison de moyens de transport (vélos partagés, navettes…) mais se dit contre une ville sans voitures.
Proposition pour Toit & Moi
Enfin, le conseiller Hervé Jacquemin a expliqué la proposition qu’il présentera au nom du MR, ce vendredi, au conseil d’administration de Toit & Moi. Il s’agirait d’une option d’achat sur les logements sociaux : le locataire aurait la priorité pour racheter son logement et il pourrait le faire à un prix intéressant (prix diminué de 2 % par année d’occupation). Cela favoriserait à la fois l’accès à la propriété et le renouvellement des logements sociaux. Il n’y a pas d’obstacle légal à l’ajout d’une telle option d’achat dans les contrats de bail de la société de logement social, assure Hervé Jacquemin.
Cette gare « nouvelle collégiale »
Pour cette présentation, MeM a choisi de poser devant la gare, « illustration de la mauvaise gestion de notre ville depuis 70 ans de pouvoir socialiste », selon Georges-Louis Bouchez : « extrêmement chère (on est passé de 30 à 300 millions), pour un résultat qui n’est pas atteint (elle aurait dû être terminée en 2015), inappropriée et disproportionnée (…) C’est une nouvelle collégiale bâtie avec l’argent public. »
Pour rappel, le commanditaire de la gigantesque gare Calatrava est la SNCB et non la ville de Mons, mais cela n’exonère en rien les autorités locales de leur responsabilité, selon Georges-Louis Bouchez. « Si Elio Di Rupo n’avait pas été président du PS et bourgmestre, on n’aurait jamais eu cette gare. »
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