Après plus de 11 ans d’existence, l’ASBL Ropi a annoncé la fin de la monnaie locale montoise. Pensé pour encourager les circuits courts et soutenir le commerce local, ce projet n’a pas su convaincre. En tant que conseiller communal Mons en Mieux, je regrette que ce dispositif, pourtant soutenu financièrement par la Ville, ait échoué à remplir ses objectifs.
Un projet soutenu sans résultats concrets
En 2021, la Ville de Mons avait prévu un subside pouvant aller jusqu’à 300.000 € pour soutenir l’utilisation du Ropi. Dans les faits, seuls 32.000 € ont été versés, faute d’évolution convaincante. Le Ropi devait rallier 200 commerçants, mais en 2021, seuls une trentaine y participaient.
Pour moi, cet échec était prévisible. Dès le départ, le projet était déconnecté de la réalité du terrain. Il ne répondait ni aux besoins des commerçants ni à ceux des citoyens. Malgré des moyens publics conséquents, il n’y a eu aucun résultat tangible.
Un modèle opaque et idéologique
Ce que je dénonce, c’est aussi le manque de transparence. Une seule ASBL gérait le dispositif, sans mise en concurrence ni gouvernance ouverte. Pire encore, des critères arbitraires ont été utilisés pour déterminer quels commerces étaient « éligibles », excluant de fait les franchisés ou les chaînes locales.
Ce n’est pas au gestionnaire d’une monnaie financée par de l’argent public de définir une vision idéologique du commerce. Nous devons exiger plus de rigueur et de transparence dans l’octroi des subsides communaux.
Tirer les leçons de cet échec
Avec Mons en Mieux, nous appelons à une évaluation honnête et rigoureuse des projets subsidiés. Chaque euro investi doit générer une réelle plus-value pour les citoyens. Nous devons soutenir les initiatives locales, oui, mais pas à n’importe quel prix et surtout pas sans évaluation sérieuse.
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