Je suis récemment intervenu au Parlement wallon pour interroger la ministre du Patrimoine sur un dossier qui divise : la démolition de la chapelle Saint-Joseph à La Louvière. Cet édifice du XIXe siècle, aujourd’hui disparu, a pourtant fait l’objet de plusieurs avis défavorables, notamment de l’Agence Wallonne du Patrimoine (AWaP) et de la CCATM. Malgré cela, le Gouvernement wallon a validé la destruction.
Un choix politique aux fondements contestés
Le permis de démolition a été octroyé en 2024 par le ministre François Desquesnes. Pourtant, quatre rapports indépendants contestaient la validité du rapport de stabilité utilisé pour justifier la démolition. Cette situation crée un flou juridique et politique inacceptable pour un bâtiment chargé d’histoire. L’octroi d’un subside européen de 1,26 million d’euros, à utiliser avant 2026, a peut-être précipité la décision.
Des avis à rendre contraignants
Lors de mon interpellation, j’ai demandé pourquoi l’avis de l’AWaP — pourtant compétente en matière de patrimoine — n’a pas été davantage pris en compte. Aujourd’hui, ces avis sont non contraignants. Je plaide pour qu’ils le deviennent, afin d’éviter des décisions aussi unilatérales. Cela permettrait aux ministres concernés de justifier plus clairement leurs choix en matière de patrimoine.
Mon engagement
Je vais lancer une réflexion au sein du groupe MR sur la manière de renforcer la protection du patrimoine dans notre région. Je suis convaincu que les décisions d’aménagement du territoire doivent être équilibrées et respectueuses de notre histoire. Le financement des reconversions patrimoniales est un vrai défi, mais ne peut justifier des démolitions hâtives.
D’autres actualités autour de la même thématique pourraient aussi vous intéresser…
La presse en parle !